Coevolution des traits et du génome sous l'effet de la selection sexuelle: la démogénétique rencontre l'écologie comportementale Louise Chevalier, Directeur de thèse: J. Labonne UMR ECOBIOP, INRAE, Univ Pau & Pays Adour, St-Pée sur Nivelle, France

Jan. 14, 2021
Duration: 02:23:22
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Coevolution des traits et du génome sous l'effet de la selection sexuelle: la démogénétique rencontre l'écologie comportementale

Louise Chevalier, Directeur de thèse: Jacques Labonne

UMR ECOBIOP, INRAE, Univ Pau & Pays Adour, Saint-Pée sur Nivelle, FR-64310, France.

 

La sélection sexuelle constitue l'un des principaux mécanismes d'évolution et de biodiversité. Elle est causée par des différences de succès d'accouplement entre les individus, ce qui contrôle la transmission des gènes à la génération suivante. La selection sexuelle à des conséquences sur le maintien de la diversité génétique, et sur la vitesse d'évolution des populations naturelles; et agit en synergie ou en antagonisme avec la sélection naturelle. Les comportements reproducteurs (choix du partenaire, compétition intrasexuelle) et les caractéristiques du système d'accouplement (processus d'appariement, sex-ratio, disponibilité des partenaires) influencent la force et la direction de la sélection sexuelle. Les comportements reproducteurs vont eux-mêmes varier en fonction du contexte, de l’environnement social. L'environnement social affecte donc la reproduction et conséquemment la selection sexuelle des traits. D'autre part, les traits et comportements peuvent avoir des architectures génétiques complexes, influençant leur expression et leur transmission. La variance génétique et la covariance entre les traits dans les populations peuvent jouer un rôle crucial dans la détermination des trajectoires et des équilibres évolutifs. Le nombre de loci, leur localisation sur les autosomes et les chromosomes sexuels ainsi que leur degré de pléiotropie déterminent les  valeurs de traits transmis ensemble à la descendance. En outre, cette architecture génétique, peut elle-même évoluer par le biais de la selection sexuelle.

L'évolution des comportements reproducteurs et l'évolution de l'architecture génétique ont depuis longtemps été abordés séparément. Plus récemment, l'importance particulière des interactions entre les changements génétiques, les comportements et la démographie pour comprendre la sélection sexuelle, a été mise en évidence.

Ma  thèse démontre et quantifie la coévolution entre l'architecture génétique et l'évolution des traits et comportements dans un cadre de sélection sexuelle, en tenant compte de ses processus comportementaux complexes.  Le modèle intégratif que je propose permet de représenter les différentes composantes de la sélection sexuelle afin de mieux comprendre les mécanismes évolutifs à l'œuvre. Ce travail exploratoire est nécessaire pour le développement ultérieur de modèles appliqués aux populations naturelles, et peut permettre de fournir des prédictions théoriques dans des domaines où la plupart des connaissances proviennent de la recherche empirique (concernant par exemple les bases génétiques des traits sous sélection sexuelle).

 

 

Coevolution between mating behaviours and genetic architecture under sexual selection: when behavioral ecology meet genetics

Louise Chevalier, Thesis director: Jacques Labonne.

UMR ECOBIOP, INRAE, Univ Pau & Pays Adour, Saint-Pée sur Nivelle, FR-64310, France.

 

Sexual selection is one of the main drivers of evolution and biodiversity. It results from differential access to reproduction and controls the transmission of genes to the next generation. It has thus rippling consequences on the maintenance of genetic diversity and the speed of evolution in populations, and acts either in synergy or in antagonism with natural selection. Mating behaviours (mate choice, intra-sexual competition) and mating systems characteristics (pairing processes, sex-ratio, mate availability) influence the strength and direction of sexual selection. The mating behaviours themselves will vary according to the context and the social environment. The social environment therefore affects reproduction and consequently the sexual selection of traits. On the other hand, traits and behaviours may have complex genetic architectures, influencing their expression and their transmission. Genetic variance and covariance between traits in populations can play a crucial role in determining the evolutionary trajectory and equilibrium. Loci’s number and location, on either autosomes or sex chromosomes, as well as their degree of pleiotropy determine the values of traits that are transmitted together to offspring. Yet, genetic architecture itself can also evolve through sexual selection.

However, the evolution of mating behaviours and of the genetic architecture have long been addressed separately. More recently, the particular importance of interactions between genetic changes, behaviour and demography in understanding sexual selection has been highlighted.

My PhD thesis demonstrates and quantifies the co-evolution between genetic architecture and traits and behaviours under sexual selection, taking into account its complex behavioural processes.  The integrative model that I propose allows to represent together the different components of sexual selection in order to better understand the evolutionary mechanisms at work. This exploratory work is necessary for the further development of models applied to natural populations, and can provide theoretical predictions in areas where most of the knowledge comes from empirical research (for example, concerning the genetic basis of traits under sexual selection).

 

Tags: architecture genetique behavioral ecology demogenetics demogenetique ecologie comportementale genetic architecture mate preference mating systems preference sexuelle selection sexuelle sexual selection systemes d'accouplement

 Infos

  • Added by: Stéphane Glise (sglise)
  • Updated on: March 4, 2021, midnight
  • Type: Autres
  • Main language: English
  • Discipline(s):